vendredi 8 février 2008

"Hot Dog" suite de la cabine schizophrénie


Encore quelques exemples de travaux situés dans la cellule du box 3... les gens avaient peine à y rester un long moment, d'abord parce qu'il y faisait très chaud ( n'oublions pas que nous sommes sous les tropiques ), ensuite parce que ça les mettait mal à l'aise. Beaucoup de lycéens ont témoigné de leur peur à rester dans cette pièce. Le timbre monocorde de ma voix récitant les textes d'alex S ( le schizophrène qui couvre sa maison de phrases et formules hallucinantes ) n'était sans doute pas des plus rassurant...


Si le caractère expiatoire de ces petits travaux ainsi que leur mise en scène dans la cabine ne m'était pas étranger, l'ensemble du dispositif a pris dans le regard de certains lycéens une dimension magico-religieuse que je n'avais pas prévu...


Toutes ces petites "expériences" dessinées, collées, photographiées sont pour moi la marque du fiasco du peintre, du dillettantisme, ou de la perte de la foi en la peinture... "QUE FARE ?", comme disait l'autre... C'est la perte de l'origine, son effacement inévitable dans la mémoire, ainsi que la persistance de sa trace, qui me poussent à tantôt abdiquer, tantôt reprendre... Il y a bien des jours où l' " à quoi bon ?" l'emporte sur l'ambition... ces petites productions en sont le témoignage, elles colmatent les interstices entre fuite en avant ( lignes de fuite Deleuziennes de pure énergie picturale ) et reculades ( déjà vu, déjà fait, déjà dit )...Paradoxalement, elles éclairent aussi la peinture, constituent des clés pour y entrer plus facilement...

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