lundi 1 septembre 2008

Finalement .


Faute de prises de vue conservées, vous ne verrez pas les étapes successives du travail entre la mi avril et le début juillet...


1er septembre: épuisement décisif.

Quest-ce qu'une peinture achevée sinon une oeuvre se tenant à la lisière du "trop" et du " pas assez"? La voici donc terminée, synthèse finalement, des deux interrogations menées de front sur le corps et le paysage. Si les parties restent disjointes dans la spacialité de l'oeuvre, il n'en reste pas moins qu'elles se font écho, que l'une et l'autre se seront "cherchées" dans leurs contradictions et complémentarités.

Je suis dans l'univers de François Weyergans. Comme son rapport à l'écriture, je dirai que la peinture est une course poursuite contre l'oubli, un exercice de mémorisation. " Peut-on se souvenir de tout?" est la question vagabonde qui traverse "3 jours chez ma mère". Entre fiction et autobiographie, Weyergans lance des pistes en tout sens, réanime les souvenirs qui, comme des sutures, élaborent le récit fragmentaire et chaotique de l'écriture d'un ouvrage dont l'accouchement relève de l'impossible. Dispersions en boucles, qui font "oeuvre"...

Toute trace en peinture est trace mémorielle; chaque chemin, même abandonné, s'inscrit dans le processus et le guide de façon sous-jacente.
Détournement d'un bout du texte de Weyergans, malhonnêtement adapté pour servir mon propos:
" S'accepter tel qu'on est demande une humilité quasi évangélique, et s'il avait appris que l'humilité consiste à prendre conscience de la distance infinie qui nous sépare radicalement de Dieu, la peinture lui faisait prendre l'amère conscience de la distance qui le séparait de lui-même."

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