samedi 10 janvier 2009

les facteurs rhésus



Ce titre fut initialement celui d'un diptyque offert à des amis. Il reparaît aujourd'hui pour cette série nouvelle, articulée autour de l'oeuvre les grandes feuillées de Titus-Carmel, que je tente de digérer doucement. Révélation de l'été, l'exposition du peintre à Compiègne m'a fait frémir: la radicalité picturale de ce maître le rapproche de Matisse (dernière décennie, celle des collages et papiers colorés). Même aisance du métier, même force du propos, sans détour, d'une joie à peindre, d'un désir d'expérimentation.
Commencée dans les premiers jours de novembre, achevée le 5 janvier dernier, cette peinture sur papier mesure 245 x 293 cm. Corps et paysage apparaissent non plus entremêlés mais distinctement séparés, chacun dans son espace propre. La filiation avec le triptyque " le rêve de la nuit d'avant" semble évidente. La nature ici devenue motif ( merci Titus-Carmel), encadre un homme de dos à la poursuite de son coeur envolé / décroché / minéralisé... Encore une fois au carrefour de plusieurs séries, on retrouve outre les teintes propres à ma palette de prédilection, des formations organiques , un corps tronqué, une croix ( ou davantage le signe + du facteur rhésus O positif ).

1 commentaire:

autofictions a dit…

J'ai aussi pensé aux peintures de JC Blais dans les années 90...Zt Re bonne année de peinture