jeudi 31 janvier 2008

"hot dog" extrait des oeuvres de la première pièce.




Voici quelques exemples de ce que l'on trouve dans la première pièce de "Hot Dog"( au terme pièce je préfererai le terme box pour la suite des textes). Je proposerai aussi quelques extraits du catalogue édité par le crdp de Guadeloupe...

" Hot Dog "vu par l'auteur (extrait du prologue du catalogue).

Qu’y a t’il à voir dans HOT DOG ? Des chiens crevés, des chiens couchés, des chiens marchant, des chiens en posture de chiens, des chiens en chair et en os ( os de bois, de carton, de métal, de végétaux, de plastiques…), et un peintre en liberté qui s’amuse à faire le chien ( pas trop savant , espérons).
Une imagerie « chienne », donc, qui produit de « chiennes d’images » . Des images pour dire l’errance identitaire, locale dans un premier temps, universelle dans un deuxième, surtout universelle !


Relever toutes les raisons qui m’ont amené à choisir le chien comme icône « symptôme » de l’idée d’errance ? Impossible. Car cette idée est une idée fixe. Comme le chien du même nom.

On dit : « avoir une idée fixe ». Sans doute pour dire que les autres idées ne le sont pas, mais qu’elles tournent toutes autour de la première, lui donnent du relief, une caution, un cadre, une logique par la redite, la variation, la répétition.
Comment la fixité d’une idée peut-elle témoigner d’un concept aussi labile que l’errance ? Comment le paradoxe ici levé va t’il trouver une forme susceptible de mettre en mouvement la fixité ?
Par l’installation. Par la construction d’un dispositif multiple, englobant la peinture, la photo, le son, la sculpture, et les images numériques… Par la mise du tout en un espace structuré en parcours imposé.
C’est quoi une idée fixe ? c’est un point d’origine, à partir duquel il est plus facile de faire l’expérience du départ, du voyage, de l’éloignement, puisque de tout façon on reviendra au point d’origine…Une ancre, pour encrer ailleurs, une borne dans la géographie qui permet au peintre d’ouvrir vers d’autres pratiques et d’autres lieux , pour définir son œuvre comme une « géopeinture ».

Géopeinture ? Concept bien pratique qui permet, comme l’installation, de ne hiérarchiser ni les genres ni les méthodes ni les espaces, renvoyant les médiums divers à ce qu’ils sont de manière convulsive, à savoir des images ( c’est à dire des narrations ). Des images de mort, plutôt que des images morbides, des images de vie, plutôt que des images vivantes ( pas de vidéo ni de cinéma ici, seulement des images fixes, comme « l’idée » ).

une réponse simple à l'angoisse



une réponse simple à l'angoisse: simuler très provisoirement, le temps d'une prise de vue, un tatouage d'état d'âme... si le tatouage est bel et bien un parti-pris s'inscrivant dans la durée, l'"a-tatouage" en est son envers absolu: pas ostentatoire pour deux sous, anti-tribal à souhait, signe inverse d'une reconnaissance sociale, il est juste la manifestation externe d'une actualité interne, tout à fait intime, sans intérêt réel sinon pour l'auteur sans doute, qui joue l'espace d'un instant la pop star écorchée. Un petit coup de gant de toilette, et le voici redevenu cet impeccable fonctionnaire de l'éducation nationale !

la tentation du paysage




Toujours ce retour oscillatoire entre le paysage "extérieur" à revisiter, à vivre, à habiter... et le paysage plus intérieur du corps, à réinventer totalement, partant du principe, pourtant daté, de Spinoza selon lequel " nul ne sait ce que peut un corps".... Aux antipodes de Matthew Barney, s'exclure du monde des prothèses et des rajouts (extériorité et apparences sont trop mises en surface ), et travailler le changement corporel "de l'intérieur", traverser un corps neuf, redéfini, alléatoire, inefficace comme une machine de Tinguely. finalement, traverser l'espace-paysage du corps ou donner de l'espace au corps-paysage: un même désir d'habiter la peinture.

mercredi 30 janvier 2008

l'installation " hot dog"






Penser comme une structure éphémère s'inscrivant dans un édifice préexistant, et à ce titre partageant quelques points communs avec l'art contextuel, l'espace de "Hot dog"se présente en trois parties inégales, mises en connexion par des tunnels permettant de passer de l'une à l'autre dans un sens déterminé préalablement. Ces trois parties vont croissantes en dimension, à l'inverse des poupées gigognes. La premiere, la plus petite, est un espace carré, exigu, dont l'entrée est fermée par un rideau noir . la paroi de gauche met le spectateur en face d'une série de 12 photographies sous verre de format 50 x 65 cm présentant des chiens morts sur les bords de route. la paroi droite présente quant à elle une série de 12 photographies de même format que sur la paroi de gauche présentant des sculptures de chiens assis ou marchants, volumes d'assemblage sans prétention, fragiles dans leur aspect. Le mur au centre est noir, des hot dogs dessinés à la craie blanche forment comme un motif de tapisserie, ouvrant sur le tunnel qui mène à la seconde pièce. le tunnel, d'une hauteur d'1 mêtre 20, oblige le spectateur à se baisser, se plier dans une situation de soumission toute chienne. ( à suivre...)

lundi 28 janvier 2008

avant propos


les peintures et les oeuvres qui vont nourrir ce blog ont été réalisées entre 2001 et 2007, et ont fait l'objet d'une exposition dans une installation particulière baptisée "hot dog". Soucieux de faire percevoir la peinture comme émanant d'une recherche inscrite dans un continuum d'ordre vital, caro a créé un dispositif dans l'espace susceptible de rendre compte de ce "grand tout qu'est l'acte créateur", sans préjugé ou présupposé qualitatif quant à la présentation de son travail. Ainsi, il n'y a pas de hiérarchie distinctive entre bon ou mauvais, le tout procédant de la même ferveur à "faire, dire, recommencer"... (bientôt des images !).

entre chiens et loups (suite)







"faites attention, je pourrais bien mordre..." mais non, l'impuissance est trop caractéristique de notre époque viagresque pour se montrer viandesque. alors, creuser des patates, et inventer des monstres à deux balles, des marionnettes stupides substituts d'un grand oeuvre pictural qui demande tant d'efforts d'arrachement à soi-même...

entre chiens et loups



moi "animal", du fait même de mon humanité... moi "bête" comme un toutou, du fait de ma station debout... j'erre je ne sais trop où, entre animal docile, domestique, obéissant, systémique et pavlovien, et animal sauvage, truffe au vent, , toujours prêt à l'écart, à l'affût de mes sens, systématique et instinctif, guidé par mes hormones...