


Sébastien Caro présente ses différentes réalisations. Peintures, photos,volumes, installations ... Présenté dans un souci d'interconnectivité errante entre ambition et fiasco ,le travail de caro cherche au travers de dispositifs simples à "conjuguer l'essence de la peinture à des domaines plastiques n'appartenant précisément pas au pictural". La question étant "comment encore montrer la peinture ? comment faire percevoir la corporéité d'une oeuvre ?
notes d'atelier ( nov 2007 ):
"(...) se rapprocher toujours un peu plus de Giotto... Si simple ... S'émanciper du parasitage contemporain ( ça veut dire quoi ? n'est-ce donc pas contemporain ce qui, séparé de nous par les siècles passés, nous bouleverse encore aujourd'hui ?). Les primitifs Italiens me touchent par leur simplicité, leur esprit de synthèse. L'immensité narrative de la Maesta de Duccio, la monumentalité si fine des christs en croix de Cimabue... Ceux qui furent là avant que le système perspectif ne fige la raison dans une vision projective... Sans doute n'est ce pas pour rien que Picasso me fascine tant..."
notes d'atelier ( dec 2007 ):(...) " l'idée ce n'est évidemment pas de partir de la peinture pour représenter le ciel, mais de partir du ciel pour représenter la peinture. En ce sens, ciel égale peinture, et la peinture est mon ciel..."
"corps et âme, plonger."
" Fuir Klein, cet affreux réducteur de tête.... I.K . Beurk ! "
(...)" des petits morceaux d'infini, les monochromes de Mr Klein ? L'infini n'est pas une saturation pigmentaire, c'est un flux. C'est aussi un conflit. Bref, un conflux..."
" Et voilà que mes conflux intérieurs me mènent encore entre Giotto le primitif et Deleuze l'animal."
notes d'atelier ( jan 2008 )
(...) " Cela commence toujours par la pluie. Une pluie intense et chamarée, sans intention autre que celle de noyer la surface, d'imbiber le support jusqu'à la limite du dégorgement. La couleur en liberté, les coulures hasardeuses entrent en stratification et créent le théâtre des opérations futures. Ainsi nourri, ainsi apprêté, le support n'attent plus que la lutte des conflux entre l'esprit et la main, l'oeil animal et la pensée culturée... Sans cette pluie première, pas de formation d'idée, pas de nuage, pas de ciel... "